• Rosa Masur est une vieille Juive Russe qui, au cours de son enfance, vivait dans un village de Biélorussie, jusqu’à ce que sa famille, pour échapper aux pogroms, décidât de s’enfuir. Au terme d’une longue existence, réfugiée en Allemagne avec ses enfants, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, dans la petite ville de Gigricht, après avoir survécu au siège de Leningrad par la Wehrmacht, elle tenta de retrouver une vie normale.

    Le conseil municipal de la ville organisa un concours basé sur le souvenir des habitants immigrés en vue de mieux intégrer cette nouvelle population. En dépit de son âge avancé Rosa Masur jouissait d’une parfaite mémoire. Elle entreprit donc de réunir ses souvenirs pour concourir.

    Son expérience passée de fugitive, maltraitée dans les différentes régions traversées, toujours vaillante pour défendre les membres de sa famille injustement privés de leurs droits, lui permet d’élaborer un mémoire en vue de recevoir le prix promis.

    C’est ainsi qu’elle révèle la suite des événements qui ont bouleversé toute la population russe – et en particulier la communauté juive – au cours de cette période épouvantable.

    Il s’agît d’un roman palpitant du début à la fin, dont seul un passage vers la fin semble forcer le trait de façon arbitraire. Cela demeure néanmoins une belle leçon d’histoire.

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  • Le Tigre blanc désigne le surnom de Balram Halwai, le narrateur du récit. A l’occasion d’une tentative de rapprochement des dirigeants indiens et chinois, il entreprend d’écrire une très longue missive à Wen Jiabao, le premier ministre chinois en exercice.

    Ce texte, de nature autobiographique, est aussi une minutieuse description de la réalité de l’Inde dans les années 2000.

    Devenu le chauffeur d’un homme d’affaires fortuné, Balram Halwai envisage d’améliorer sa condition, sans aucun scrupule sur les moyens à employer. Toute cette narration est l’occasion d’une description détaillée de la réalité de la vie en Inde, de nos jours : à côté d’une frange de la population fortunée et privilégiée, survit toute la masse du petit peuple, largement indigent.

    Le narrateur ne mentionne pas la question des castes. Il simplifie cette notion en séparant les ténèbres de la lumière. Les privilégiés vivent dans la lumière, alors que tous les autres affrontent une difficile survie dans les ténèbres. Cependant, Balram Halwai ne partage pas la résignation de la masse du peuple. Il souhaite quitter cette misère fatale par tous les moyens, et toute sa correspondance adressée au premier ministre chinois s’attache à détailler les moyens qu’il employa pour parvenir à son but.

    Il s’agit au total d’une minutieuse description de la vie quotidienne de la grande masse de la population indienne, assortie de détails assez atroces, mais ô combien réels.

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