• Dans cet ouvrage, Pierre Michon exprime son point de vue sur différents écrivains. Pour l’essentiel, il s’agît de Samuel Beckett, Gustave Flaubert, William Faulkner et Victor Hugo.

    Le titre fait référence à une étude sur Beckett, dans laquelle Pierre Michon s’intéresse particulièrement à une photographie de cet écrivain. De là naît le développement sur les deux corps du roi : en premier lieu l’écrivain idéal et en second lieu le corps dans sa réalité physique.

    Dans ce court volume, Pierre Michon se focalise sur Booz endormi, le long poème de Victor Hugo, qu’il se plait à réciter en public.

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  • Ce roman assez ancien met en scène François Besson, le narrateur. Celui-ci semble traumatisé par l’apparition furtive d’une jeune fille sur un vélomoteur, avant que celle-ci disparaisse. A partir de là, François Besson, totalement perturbé, est hanté par l’idée de la mort.

    Son amie Anna lui laisse entendre une forme de confession sur bande magnétique, où son désespoir s’affirme. Les intentions d’Anna restent confuses ; cependant, elle finit par se suicider, en faisant référence au déluge. Il est vrai qu’une pluie intense s’abat sur la ville située au bord de la mer. In fine, François Besson se laisse aller au désespoir.

    Ce roman, avec son implacable déluge, ne laisse aucune note d’optimisme à ses personnages.

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  • Premier volume d’une trilogie, Le Hameau amène le lecteur dans le sud profond des Etats-Unis, au sein d’une région où se situe le plus ou moins mythique « domaine du vieux Français ».

    Flem Snopes est un ambitieux. Il n’est pas riche, mais cela ne l’empêche pas de faire valoir les quelques atouts qu’il possède. Ainsi, il réussit à épouser la fille de la famille Warner, qui était déjà convoitée par un voisin.

    A la recherche d’un mystérieux trésor enfoui, il passe ses nuits, comme ses voisins, à en recherche la trace. Le lecteur sent dans cette quête un goût de domination, au sein d’une population qui semble pourtant être plus proche de la nécessité que de l’opulence, ce que révèle la tension entre les différents habitants pour s’efforcer de supplanter ses voisins.

    Au début du roman, la ruée des habitants pour tenter d’acheter des chevaux, dans une grande confusion, fournit une image vivante de la tension qui existe au sein de cette population au niveau de vie précaire.

    Ce roman peut être lu comme une bonne introduction à l’œuvre de Faulkner.

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  • Eldorado traite de l’un des sujets les plus tragiques de notre époque : le trafic maritime permettant à un certain nombre d’immigrés clandestins de quitter l’Afrique pour gagner l’île de Lampedusa. De nombreux immigrés périssent au cours de la traversée. D’autres, à peine plus chanceux, sont détroussés de leur maigre bien au cours de la traversée.

    Certains sont même renvoyés en Afrique dès leur arrivée sur l’île.

    Après la traversée, le capitaine Salvatore  Piracci rencontre à Catane une femme qu’il avait sauvée antérieurement. Celle-ci avait été abusée par les passeurs et son bébé était mort. Toute sa vie ultérieure consistait à rechercher le passeur qui avait trompé les passagers. Elle cherche à convaincre le capitaine Piracci de l’aider. Celui-ci accepte. Cependant, il ne retrouve pas toutes les embarcations. Il finit par abandonner sa mission et partir vers l’Afrique dans une barque de pêcheurs.

    Dans la même période, deux frères Soudanais décident de partir vers la Lybie en vue d’effectuer la traversée vers l’Europe.

    Cependant, l’un des frères décide de s’arrêter à cause de la maladie qui le ronge.

    L’autre frère, Suleiman, poursuit sa route, mais le groupe d’émigrants est dépouillé par les passeurs.

    Ainsi, ce roman très dur montre dans toute sa cruauté l’horreur du trafic des passagers originaires d’Afrique vers « l’Eldorado européen », que bien peu atteignent sains et saufs.

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  • Quoi de plus différent que l’Irlande de l’Allemagne ? Pourtant, l’écrivain allemand se complet à parcourir l’Irlande, fréquenter ses habitants au gré des pubs, des rues et des chemins qui traversent les landes. Il est sensible au mode de vie des habitants, généralement très ouverts, tout en pouvant parfois conserver une apparence et un ton un peu bourrus.

    C’est le charme du pays, qui ne se laisse pas dévoiler au premier coup d’œil du visiteur. Le récit d’Heinrich Böll ne dissimule pas l’émotion du voyageur à la découverte du pays et de ses habitants, généralement très hospitaliers et aimables avec les visiteurs.  

    Même la pluie, pourtant si fréquente en Irlande, contribue au bonheur de l’auteur à la découverte d’un pays dont le mode de vie semble aux antipodes du sien.

    En somme, il s’agît d’un récit très sensible d’un court voyage dans une terre qui se dévoile lentement.

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