• Ce récit relate minutieusement les événements qui ont précédé l’ « Anschluss », c’est-à-dire le rattachement de l’Autriche à l’Allemagne, sous la pression de Hitler et ses acolytes, dont le plus pressant fut Goering, aux prémisses de la Deuxième Guerre Mondiale, sans que le Chancelier d’Autriche, Schuschnigg, pût opposer une quelconque résistance à l’annexion de son pays.

    L’auteur montre que Hitler était soutenu par tous les grands groupes industriels de l’Allemagne, alors que les autres Etats européens, au premier rang desquels figuraient la France et le Royaume Uni, se sont cantonnés dans un attentisme anxieux.

    Cet ouvrage rappelle la faiblesse de ces pseudo-puissances à l’heure de prendre leurs responsabilités.

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  • L’essai de Gustave Le Bon fut publié en 1895, ce qui ne l’empêche nullement de rester parfaitement pertinent de nos jours.

    Gustave Le Bon a minutieusement analysé le comportement des foules sur un plan historique, en se basant sur des événements majeurs comme la Révolution française, par exemple. Cependant, il a constaté que le lieu et le temps historiques n’apportent guère de différences au comportement des foules. Celles-ci agissent toujours par impulsivité et mimétisme, en s’appuyant couramment sur les propos tenus par un seul individu au sein de la foule, d’autant plus facilement que l’individu envisage de s’en prendre à une personne particulière, par ailleurs inconnue de la foule. Gustave Le Bon note que ce cas se rencontra lors des grandes crises, comme la Révolution Française.

    Autrement, la foule agît par conformisme, impulsivité et sentiments. Plus un mot d’ordre crié dans une foule est simpliste, plus la foule est apte à y adhérer, sans aucun souci des conséquences que son application entraînera.

    Cet essai a eu une influence considérable dans le domaine des sciences sociales, et il est devenu irremplaçable pour tous les chercheurs, historiens ou sociologues, qui abordent ces questions.

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  • La première moitié du XVIIème siècle a été marquée pour les Pays-Bas par la naissance d’une nouvelle nation. Il s’agît des débuts du siècle d’or hollandais : de Gouden Eeuw en néerlandais.

    Au XVIème siècle, les Pays-Bas, alors appelés Provinces-Unies, étaient occupés par l’Espagne. Un soulèvement général est alors né, ce qui a perturbé l’approvisionnement du pays, du fait de la fermeture de leurs ports d’approvisionnement. Les Néerlandais sont donc obligés d’aller chercher les épices en orient et fondent à cet effet la compagnie des Indes orientales.

    Parallèlement à cette évolution politique, les Pays-Bas sont alors devenus l’un des grands foyers artistiques d’Europe. Un grand nombre de peintres ont produit une œuvre considérable, Johannes Vermeer étant considéré comme le plus emblématique d’entre eux. Sa Vue de Delft présente des similitudes avec la peinture de Rembrandt, dont la Ronde de nuit est l’une des œuvres les plus connues.

     

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    A la même époque,  Pieter Bruegel l'ancien expose la folie humaine dans le tableau intitulé Margot la folle.

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    Ainsi, toute cette période est-elle remarquable par le renouveau d’un pays qui fut longtemps occupé et colonisé par l’envahisseur espagnol. Une foison d’artistes sut montrer avec le plus grand talent la vie quotidienne du peuple, ainsi que certaines des grandes tragédies du siècle.

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  • Dans cette œuvre majeure, Kierkegaard, chrétien luthérien, exprime tout son pessimisme dans ce qu’il nomme encore la Maladie mortelle. Tous les développements minutieusement construits du Traité présentent un sombre tableau de la vie humaine, qui se déroule sous l’influence du péché.

    Le lecteur actuel peut reconnaître dans les développements du Traité l’expression d’une pensée tout-à-fait rigoureuse, mais, s’il n’est pas un Chrétien entièrement convaincu, hanté par le péché, il ressentira sans doute la présence d’un monde totalement étranger au sien.

    Toutes les motivations imaginables sont avancées pour considérer le moindre manquement à la foi chrétienne la plus rigoriste comme une source de désespoir.

    Ainsi, le lecteur quelque peu détaché de la religion peut-il être amené à se demander quel intérêt un être humain peut avoir à s’enfermer dans une telle logique de réclusion individuelle et de refus de ce qui constitue l’essentiel des joies de la vie.

    Les philosophies les plus anciennes avaient pour vocation de faire voir aux hommes les joies qu’ils pouvaient retirer de leurs expériences, - ainsi de Platon et Aristote dans une large mesure et, surtout, d’Epicure.

    En revanche, l’individu moyen peine à reconnaître quelque légitimité à un discours accablant, qui ne peut conduire ses semblables qu’au pessimisme et à une logique d’enfermement et de mort.

    La philosophie de Kierkegaard, loin d’élever les humains, semble viser plutôt à les enfermer dans une logique d’anéantissement. Triste philosophie !

     

    Vous pouvez aussi être intéressé par :

    Le Journal du séducteur – Soeren Kierkegaard

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  • Salomon Ibn Gabirol, également surnommé Avicebron, est considéré comme le philosophe juif le plus original du Moyen Âge.

    Son ouvrage principal, Fons Vitae – La Source de Vie, introduit le néo-platonisme dans la philosophie européenne du Moyen Âge.

    Pour lui, l’intellect se rapproche de l’Esprit Saint : il s’agît d’un élément intermédiaire entre Dieu et l’homme.

    Selon cette philosophie, l’âme est rattachée à la source de vie et ne meurt donc pas. Seul le corps physique meurt : toute cette philosophie repose entièrement sur une expérience mystique vécue par son auteur.

    Il convient de noter que bien que Juif, Salomon Ibn Gabirol a rédigé son ouvrage en arabe, se conformant ainsi à l’usage de la quasi-totalité des philosophes du Moyen Âge.

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