• Je me souviens de Charlie Hebdo

    J’avais dix-huit ans. En prépa HEC au lycée, après l’interdiction de Hara Kiri, nous échangions Charlie Hebdo entre camarades. Nous le lisions pendant les interclasses, voire même en cours, à l’insu du professeur.

    J’appréciais particulièrement les articles de Cavanna et de Delfeil de Ton, ainsi que les dessins de Wolinski et de Reiser. Bien sûr, je conservais toujours un intérêt aux aventures du Grand Duduche, notre modèle à tous.

    A l’époque, la rédaction d’un journal aussi polémique ne risquait guère que l’interdiction de publication par un pouvoir politique arbitraire.

    Personne n’envisageait de se faire collectivement assassiner par des terroristes pour avoir outrepassé un quelconque interdit religieux ou moral.

    Les années suivantes, dans mes trajets en chemin de fer entre Paris et Reims, il m’arrivait encore souvent de lire Charlie Hebdo. Après l’entrée dans la vie professionnelle cette habitude est progressivement tombée en désuétude.

    Le drame actuel me pousse à revenir à mes anciennes inclinations : nous allons souscrire un abonnement. Je suis convaincu que des journalistes humoristes courageux vont reprendre le flambeau.

    C’est un pari contre la bêtise de l’intolérance et des comportements totalitaires.

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