• Ce roman largement autobiographique fournit une multitude de renseignements sur son auteur, depuis ses premières années en Russie puis en Pologne, toujours accompagné de sa mère, qui n’avait de cesse d’exprimer l’ambition qu’elle envisageait pour son fils.

    Et cette ambition ne fut pas trahie : Romain Gary se forma au métier d’aviateur, qu’il exerça durablement pendant la Seconde Guerre Mondiale. Elle se poursuivit par l’apprentissage de la fonction diplomatique, qui l’entraina longuement dans cette carrière, toujours sous l’injonction de sa mère, qui vénérait la France.

    Il s’agît d’une vaste fresque qui met en lumière l’amour réciproque de la mère et du fils, lequel, même très éloigné de sa mère, entend toujours les injonctions qu’elle lui prodigue et les applique docilement, quel que fût le danger qu’il courût dans les plus graves difficultés de la guerre.

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  • Ce roman, qui met en scène un couple de policiers, Franck Sharko et Lucie Hennebelle, pour leur faire vivre des aventures insolites : découvrir un journaliste enfermé dans son congélateur, et mort de froid, bien entendu ; parcourir les régions alpines à la recherche d’indices ; puis partir en Russie pour se rendre compte de l’étendue des désastres causés par la centrale de Tchernobyl, et chercher à découvrir les criminels qui tuent les journalistes et témoins qui ont pu faire des investigations dans ces domaines sensibles.

    Néanmoins, malgré ce programme hautement sulfureux, le roman parvient à son terme en proposant une idylle inattendue dans un tel contexte.

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  • Sibylle, une femme séparée de son mari, veut éviter à son fils adolescent de tomber dans la dépression. Pour ce faire, elle décide de l’emmener effectuer une longue randonnée à cheval dans les montagnes du Kirghizistan. Le fils, Samuel, en échec scolaire, ne sachant que faire pour sortir de son apathie, se laisse entraîner par sa mère. Ils se lancent tous les deux dans cette aventure, sans bien en mesurer la nature.

    Ils vont alors traverser des paysages somptueux mais peu hospitaliers, frayant sur des sentiers de haute montagne à pic, risquant à tout moment la chute au fond du ravin. Cette épreuve permet à la mère et au fils de resserrer leur relation de façon inattendue et de se sentir mutuellement responsables l’un de l’autre. Ils subissent la fatigue du voyage et même un accident qui frappe la mère, poussant le fils à prendre ses responsabilités et à secourir sa mère avec laquelle sa relation jusque-là était si froide.

    Samuel en vient même à rentrer en relation avec son père, disparu depuis longtemps, qui interviendra lui aussi pour sortir son ex-épouse et son fils des difficultés dans lesquelles ils se sont placés.

    Ainsi ce beau roman est-il placé sous le signe de l’aventure, en même temps que de l’amour filial et de la réconciliation.

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  • Le tour du Canigou

    Notre groupe se constitua à la gare de Perpignan – le centre du monde selon Salvador Dali. Nous étions seize. Le guide arriva et nous conduisit vers un bus qui devait nous emmener à Arles-sur-Tech. Là, un minibus nous prit en charge et nous permit d’arriver à Lamanère, ancien prieuré construit sur les premières hauteurs des Pyrénées, où nous passâmes notre première nuit, après une montée vers le point culminant du site.

    Le tour du Canigou

    De là nous gagnâmes Serralongue où coule un ruisseau sous un antique petit pont. Le lendemain, notre marche se poursuivit vers les Prats-de-Mollo-la-Preste, abordant les hauteurs par un sentier au milieu de la forêt. Nous commençâmes à apercevoir les sommets de la chaine au travers d’une végétation luxuriante qui fit place à une herbe rase parsemée de petits rochers à Py. Le lendemain, il fallut traverser un torrent sur des pierres à Casteil, dans la vallée  de Cady, agrémentée de plusieurs petits lacs, avant d’aborder la montée vers le Canigou. Le sentier était assez raide et disparut lorsque nous abordâmes le pic rocheux, que nous escaladâmes sans grande difficulté, la roche présentant des anfractuosités en forme de marches sur toute sa hauteur. Depuis le sommet, la vue est admirable sur les montagnes et la Méditerranée.

     

    Le tour du Canigou

     

    Ce fut une grande satisfaction pour l’ensemble du groupe, et surtout pour ceux qui étaient gagnés par la crainte en arrivant au pied de la montagne. La descente commença tranquillement et s’interrompit à deux reprises dans deux petits refuges non gardés, où il fut même possible d’allumer un feu. En revanche, la dernière partie du parcours fut assez difficile en raison du déclenchement d’un violent orage, accompagné de la chute de grêle, qui inondait le sentier et rendait notre marche périlleuse par la foudre qui atteignait les rochers autour de notre groupe. Ce fut un moment de forte tension.

    Heureusement, notre arrivée au gîte de Batère permit à tout le groupe de se sécher et de se reposer avant le dîner.

    Le dernier jour, nous descendîmes vers Arles sur Tech à travers la forêt, avant de profiter d’une calme nuit à l’hôtel.

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  • Une riche Américaine, Mrs. Maurier, a invité ses amis artistes à participer à une croisière sur la Nausicaa, au large de la Nouvelle Orléans. C’est l’occasion pour les participants de s’observer, se jalouser, tenter d’entamer des relations amoureuses, tout en médisant mutuellement, se critiquant sans répit, au cours d’un inlassable bavardage qui rappelle le vol des moustiques à la recherche d’individus à piquer.

    Lorsqu’un incident survient et qu’un invité tombe à l’eau, la plupart des passagers s’écartent pour ne pas avoir à participer aux secours à apporter.

    Faulkner, avec une grande ironie, pour son second roman, décrit donc minutieusement le caractère à la fois prétentieux et futile du groupe de passagers attachés surtout à éviter les inconvénients d’un incident pour eux-mêmes.

    Ainsi, pour le second roman de Faulkner, il s’agît d’une belle réussite, encore assez éloignée du caractère profondément tragique de ses grands romans de la maturité.

     

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