• Traité du désespoir – Soeren Kierkegaard

    Dans cette œuvre majeure, Kierkegaard, chrétien luthérien, exprime tout son pessimisme dans ce qu’il nomme encore la Maladie mortelle. Tous les développements minutieusement construits du Traité présentent un sombre tableau de la vie humaine, qui se déroule sous l’influence du péché.

    Le lecteur actuel peut reconnaître dans les développements du Traité l’expression d’une pensée tout-à-fait rigoureuse, mais, s’il n’est pas un Chrétien entièrement convaincu, hanté par le péché, il ressentira sans doute la présence d’un monde totalement étranger au sien.

    Toutes les motivations imaginables sont avancées pour considérer le moindre manquement à la foi chrétienne la plus rigoriste comme une source de désespoir.

    Ainsi, le lecteur quelque peu détaché de la religion peut-il être amené à se demander quel intérêt un être humain peut avoir à s’enfermer dans une telle logique de réclusion individuelle et de refus de ce qui constitue l’essentiel des joies de la vie.

    Les philosophies les plus anciennes avaient pour vocation de faire voir aux hommes les joies qu’ils pouvaient retirer de leurs expériences, - ainsi de Platon et Aristote dans une large mesure et, surtout, d’Epicure.

    En revanche, l’individu moyen peine à reconnaître quelque légitimité à un discours accablant, qui ne peut conduire ses semblables qu’au pessimisme et à une logique d’enfermement et de mort.

    La philosophie de Kierkegaard, loin d’élever les humains, semble viser plutôt à les enfermer dans une logique d’anéantissement. Triste philosophie !

     

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