• Arthur Schnitzler nous présente Casanova au soir de sa vie. Le séducteur vieillissant, banni de Venise, souhaite pouvoir retourner dans sa ville. Cela ne l’empêche pas de conserver l’esprit vif et de tenter de séduire encore les jeunes filles.

    Pour y parvenir, il n’hésite pas à employer les grands moyens et à provoquer en duel un adversaire beaucoup plus jeune. Toujours maître de lui, il réussit à se débarrasser de ce gêneur et à parvenir à ses fins.

    Il s’agît globalement d’une nouvelle fort bien menée à son terme par Arthur Schnitzler.

     

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  • Bernard, un individu qui paraît un peu fruste, que ses proches ont surnommé Feu-de-Bois à cause de l’odeur qu’il dégage, offre à sa sœur une broche en or pour son anniversaire. Tout le monde se demande où il a pu trouver la somme nécessaire à cet achat. Mal à l’aise, Bernard agresse un convive maghrébin : tout le monde est scandalisé.

    Tous ces éléments rappellent à l’assemblée que Bernard, comme de nombreux jeunes adultes de sa génération, a été enrôlé dans la Guerre d’Algérie et a participé à la poursuite et au massacre de nombreux Algériens. Il est compréhensible qu’il demeure traumatisé par cette expérience particulièrement douloureuse.

    Laurent Mauvignier, en termes simples, montre toute l’horreur de cette « sale guerre », au cours de laquelle l’ennemi n’était pas une armée hostile, mais toute une population soupçonnée de préparer des attentats. Les horreurs provenaient des deux camps et le roman expose, avec beaucoup de clarté, les événements tels qu’ils ont pu se produire dans de nombreuses unités.

    Il s’agît d’un très beau roman consacré à l’un des épisodes les plus sombres de l’Histoire de France.

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  • Dans l’acacia, Claude Simon mêle l’histoire familiale de la mère et des deux sœurs qui portent le deuil, et l’histoire guerrière des deux conflits mondiaux qui ont ensanglanté le XXème siècle.

    Le deuil et la recherche des origines côtoient donc la douleur de la guerre, de ses morts, de son non-sens, tels qu’ils furent déjà décrits dans de précédents romans.

    Pour la première fois dans l’œuvre de Claude Simon, la douleur des femmes, - des parentes -, me semble mise en exergue avec une telle insistance. L’homme qui exprima de façon répétitive ces grandes tragédies familiales ne put qu’affirmer, avec toute la puissance dont il disposait, l’absurdité de ces conflits majeurs qui ont continué à obséder les humains pendant plusieurs décennies, comme l’homme âgé, au soir de sa vie, tenait à rendre compte du drame de son existence, en rédigeant l’histoire insensée des deux guerres mondiale du siècle, face à l’acacia planté dans le jardin de la propriété familiale.

     

     

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