• Ce roman de Le Clézio place le lecteur face à la misère qui peut sévir dans les pays d’Afrique du nord. La jeune Laïla a subi les pires sévices dans son enfance, avant d’être vendue à une dame âgée, Lalla Asma, qui sera toute sa famille, hormis la fille de celle-ci, qui cherche à la maltraiter.

    Après de longues années dans cette situation précaire, Laïla quitte le Maroc avec une amie et parvient à traverser la Méditerranée vers la France où elle connaît aussi les difficultés des immigrées clandestines. Ses aventures ne finiront pas à Paris. Animée d’une forte détermination, elle poursuivra ses voyages et côtoiera de nombreuses personnes qui lui apporteront soit de l’aide, - pas toujours désintéressée, soit de nouveaux sévices.

    Il s’agît en résumé d’une belle leçon de courage et d’une démonstration détaillée de la condition des émigrés originaires du tiers-monde.

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  • Nous avions rendez-vous le 3 juillet à la gare de Montroc le Planet. Deux guides appelèrent chacun les membres de leur groupe, puis chaque groupe partit. J’étais dans le premier groupe. A partir du village du Tour nous empruntâmes un sentier qui montait vers la montagne des Posettes pour atteindre le col de Balme, à la frontière entre la France et la Suisse. En cours de chemin, notre premier repas eut lieu face à la chaîne du Mont Blanc, sur un replat.

    Du col de Balme, nous descendîmes le long du glacier du Trient pour rejoindre le village du même nom, où nous devions dormir dans un gîte où tout notre groupe de dix randonneurs était réuni dans un dortoir plutôt exigu et sans éclairage.

    Le lendemain, nous remontâmes le long du glacier du Trient, avant d’atteindre un pierrier très impressionnant à travers lequel nous avons accédé à la Fenêtre d’Arpette à 2700 mètres d’altitude, après une montée assez escarpée.

    Le tour du Mont-Blanc


     

    Nous fûmes donc d’autant plus surpris lorsque nous fûmes rejoints à la dite Fenêtre par un couple qui portait un bébé : cela paraissait tellement incongru ! Après avoir déjeuné, nous sommes descendus sur l’autre versant, à travers pierriers et champs de neige, vers un sentier qui nous conduisit à Champex, toujours en Suisse, où un gîte nettement plus confortable que le précédent nous attendait.

    Le matin suivant, un minibus nous emmena vers le village de la Foully, à partir duquel nous sommes montés vers le col Ferret (2540m), à la frontière avec l’Italie, d’où nous avions de superbes vues sur les sommets environnants.

    Le tour du Mont-Blanc

     


     

    Puis nous sommes descendus dans le Val Ferret italien, sous les contreforts de l’envers du Mont Blanc et nous nous sommes approchés de l’extrémité du glacier du Pré du Bar.

    Le quatrième jour, nous sommes montés au refuge Bonatti, avant de traverser les hameaux de Séchéron et Armina, puis de poursuivre notre chemin sur un long sentier en balcon d’où nous avons pu admirer tous les superbes paysages des sommets avant de descendre vers Courmayeur en Italie et gagner notre gîte, qui était le plus confortable de tout le parcours.

    Le lendemain, la randonnée se poursuivit sur le balcon sud du Mont Blanc d’où nous pouvions apercevoir la langue du glacier du Miage et de son lac glaciaire.

    Le tour du Mont-Blanc

    Puis nous sommes montés au col de la Seigne, à la frontière franco-italienne avant de descendre vers les Grands Mottets, le plus vaste refuge où nous avons dormi.

    Le sixième jour nous conduisit au col des Fours, le point culminant de notre randonnée, à 2714m.

    Le tour du Mont-Blanc

     

     

    Le tour du Mont-Blanc

     

     

    Le tour du Mont-Blanc

     

     

    La descente s’effectua par le col du Bonhomme, puis par l’ancienne voie romaine au fond de la vallée. Un minibus nous transporta alors aux Contamines-Montjoie, où nous avons dormi dans un petit hôtel.

    Le dernier jour, nous sommes montés jusqu’au glacier de Bionnassay en passant par le col du Tricot. A proximité du glacier, il fallait traverser un petit pont suspendu, en lattes de bois, passage légèrement vertigineux au dessus du torrent.

     

    Le tour du Mont-Blanc

     

    De ce point, la vue sur la vallée de Chamonix est très impressionnante. La fin de la journée nous vit descendre vers le village des Houches, terme de notre randonnée, où nous nous sommes séparés.

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  • Ce roman fut le dernier que Joseph Conrad publia. Situé sur le rivage méditerranéen à l’époque de la Convention et du Consulat, il met en scène le flibustier Jean Peyrol qui, après une longue carrière à parcourir les mers, désire se retirer dans les environs de Toulon.

    Cependant, l’époque est troublée : la flotte britannique évolue dans la région et menace la flotte française du blocus de Toulon.

    La situation sociale et politique en France est particulièrement difficile après la longue période de conflits que la France a connue. La Terreur, avec ses massacres, est terminée depuis peu de temps et elle reste profondément inscrite dans la mémoire du peuple.

    Néanmoins, face à la menace de l’ennemi britannique, commandé sur mer par l’amiral Nelson, les marins du midi estiment qu’une riposte est nécessaire, et c’est finalement l’ancien flibustier Jean Peyrol qui en prend l’initiative, remettant à plus tard ses désirs de tranquillité. Avec une grande maîtrise, il s’efforce de tromper la flotte ennemie, à la barre d’un bateau qui n’avait pas été conçu pour ce genre de mission.

    Il y a là une forme d’héroïsme et d’entêtement tout-à-fait caractéristique de ces luttes qui se perpétuèrent durant ces périodes troubles de l’Histoire.

    Peyrol, le frère de la Côte, ancien forban, avec un calme et une maestria remarquables, devient un héros  sans espoir, délaissant résolument son désir de retraite paisible.

    Comme la plupart des romans de Conrad, il s’agît d’une œuvre qui met en scène la force de caractère nécessaire aux marins, sans grand espoir de réussite dans un univers hostile.

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  • Ce roman nourri de souvenirs de jeunesse, dans la Tchécoslovaquie d’avant la Seconde Guerre mondiale, présente une image très attachante d’un bourg où tous les habitants se connaissent, où chacun a ses propres occupations professionnelles, sa vie personnelle, ses amours et ses distractions.

    Comme toujours assez provocateur, Hrabal présente ses deux personnages principaux, les deux frères qui gèrent une petite entreprise de réparation automobile, comme des forcenés, l’aîné, chef de l’entreprise, mécanicien talentueux qui vient à bout de n’importe quels moteurs ou pièces automobiles, et le cadet, Pépi, individu loufoque, toujours attiré par les jeunes femmes, mariées ou non, et rendant la vie difficile à sa famille.

    La tendresse évidente qui nourrit la description de cette famille dans son milieu montre que les aventures des deux frères ne relèvent pas entièrement de l’imagination de leur auteur, mais qu’une large part, magnifiée par le caractère farfelu des faits présentés,  est tirée d’une expérience authentiquement  vécue, comme le démontrent les allusions à la guerre, à la famille et aux amours prêtées au cadet de la famille.

     

    Vous pouvez lire aussi : 

    intemperies.et.detours.over-blog.com/article-une-trop-bruyante-solituvde-bohumil-hrabal

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  • Dans cette œuvre majeure, Kierkegaard, chrétien luthérien, exprime tout son pessimisme dans ce qu’il nomme encore la Maladie mortelle. Tous les développements minutieusement construits du Traité présentent un sombre tableau de la vie humaine, qui se déroule sous l’influence du péché.

    Le lecteur actuel peut reconnaître dans les développements du Traité l’expression d’une pensée tout-à-fait rigoureuse, mais, s’il n’est pas un Chrétien entièrement convaincu, hanté par le péché, il ressentira sans doute la présence d’un monde totalement étranger au sien.

    Toutes les motivations imaginables sont avancées pour considérer le moindre manquement à la foi chrétienne la plus rigoriste comme une source de désespoir.

    Ainsi, le lecteur quelque peu détaché de la religion peut-il être amené à se demander quel intérêt un être humain peut avoir à s’enfermer dans une telle logique de réclusion individuelle et de refus de ce qui constitue l’essentiel des joies de la vie.

    Les philosophies les plus anciennes avaient pour vocation de faire voir aux hommes les joies qu’ils pouvaient retirer de leurs expériences, - ainsi de Platon et Aristote dans une large mesure et, surtout, d’Epicure.

    En revanche, l’individu moyen peine à reconnaître quelque légitimité à un discours accablant, qui ne peut conduire ses semblables qu’au pessimisme et à une logique d’enfermement et de mort.

    La philosophie de Kierkegaard, loin d’élever les humains, semble viser plutôt à les enfermer dans une logique d’anéantissement. Triste philosophie !

     

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